Eric Gagnon (des émissions « Hypnagogie » et « La Machine à remonter le tympan ») et Alain Lefebvre (« Rock Classique ») ont assisté ensemble au retour du légendaire trio japonais Boris à Montréal le 6 novembre dernier au National sur la rue Ste-Catherine à Montréal). Boris n’avaient pas mis le pied en ville depuis 6 ans, soit depuis leur passage en septembre 2019 en compagnie de Sleep au MTelus. Le groupe de la guitariste extraordinaire Yata ont donné une prestation absolument mémorable pour les 700 quelques chanceux qui y ont assisté. Alain Lefebvre nous en a rapporté quelques images.

En première partie on retrouvait la formation new-yorkaise de noise rock et industriel Uniform qui ont interprété 4 longs morceaux tirés de leur cinquième et dernier album en date paru l’année dernière, « American Standard ». La prestation a très bien commencée mais leur musique est rapidement devenue redondante, répétitive avec très peu de variations, ce qui nous a semblé bien ennuyant après une dizaine de minutes. De plus, comme le groupe avait décidé pour des raisons très obscures (c’est le cas de le dire) de jouer à la noirceur, ce fut un authentique « snooze fest » pour vos deux serviteurs. Pas facile non plus de prendre de bonnes photos avec pour seul éclairage deux « pars » par terre… (un sous le chanteur, l’autre derrière lui).

Puis, à l’arrivée de Boris dans les alentours de 21h25, l’atmosphère a changé complètement.


Dès l’entrée en scène du batteur et percussioniste Atsuo, le public a manifesté son enthousiasme. Cette tournée 2025 de Boris a pour objet de célébrer le vingtième anniversaire d’un de leurs albums les plus iconiques, soit « Pink » qui est paru le 12 novembre 2005. Le groupe a donc interprété en entier mais dans le désordre ce puissant album en débutant avec le morceau « Blackout ».

Avec sa guitare/basse double manches, le bassiste chanteur Takeshi a rapidement mis le feu à la salle.




Mais c’est lorsque la guitariste Yata s’est avancée et qu’elle a lancé la très rapide pièce titre « Pink » que la foule sur le parterre est devenue complètement folle.


La petite femme menue à la Les Paul « qui tue » en a impressionné plus d’un avec sa grande dextérité, sa fluidité et sa parfaite maîtrise du feedback avec laquelle elle tisse une tapisserie sonore absolument unique.

C’est par la suite que cette charmante nippone s’est adressée à la salle pour la première fois avec une petite voix douce qui tranchait de manière très spectaculaire avec l’incroyable puissance et violence de son jeu de guitare afin de remercier le public d’être présent en aussi grand nombre.

En plus de l’album « Pink », Boris ont joué des morceaux des albums « Akuma no Uta », « Droneevil », « Abuto a Qu » de la trame sonore du film Mabuta No Ura », ainsi qu’une version abrégée à la fin de « Flood ».




Les musiciens de Boris aiment beaucoup jouer dans la brume…

Ainsi que dans la pénombre…









Le rappel: Flood





En plus de sa virtuosité à la guitare, elle maîtrise aussi parfaitement de son nombreux effets qui viennent colorer la musique de Boris.


Et, après près de deux heures de concert, c’est déjà l’heure des remerciements et de quitter.




Après une soirée absolument magnifique et inoubliable.